CHAM : Effet de la prise de somnifère en haute altitude
Introduction
Les perturbations du sommeil sont très fréquentes en altitude. Pour tenter d’améliorer leur sommeil, de nombreux montagnards utilisent des somnifères. De tels médicaments sont cependant susceptibles d’interférer avec l’acclimatation à l’altitude et les capacités physiques et mentales nécessaires à une ascension matinale.
Enjeux
Etudier l’impact de la prise d’un somnifère en soirée sur les capacités cognitives et posturales lors d’un réveil matinale en haute altitude
Points clés
22 personnes volontaires
4 nuits d’étude par volontaire
2 en plaine et 2 à 3800 m
1 somnifère
1 placébo
1 étude en double aveugle
Des capacités cognitives et posturales altérées
avec somnifère lors d’un réveil matinal
Projet
22 sujets volontaires ont participé à un essai clinique contrôlé en double aveugle. Chaque sujet a été évalué lors de 2 nuits en plaine et lors de 2 nuits passées à l’Aiguille du Midi (3800 m). En plaine et en altitude, les sujets ont pris à 22h un comprimé soit de Zolpidem (10 mg, un somnifère apparenté aux benzodiazépines avec une demi-vie courte) soit d’un placébo. Au réveil à 1h30 du matin (simulant un départ de course en altitude), les capacités cognitives et posturales ont été évaluées dans chaque condition.
Résultats
Les résultats ont indiqué que la prise en soirée de somnifère (Zolpidem) induisait lors d’un réveil précoce une détérioration des temps de réaction et des taux d’erreur lors d’une tâche cognitive ainsi qu’une altération des performances posturales (équilibre…). Ces résultats ont conduit à recommander d’éviter la prise de somnifère en altitude lorsqu’un levé matinal est prévu pour réaliser une course, afin de ne pas impacter la sécurité et les performances des montagnards.