CONCORDIA : Effet d’une exposition prolongée en environnement d’altitude en Antarctique sur la santé humaine
Introduction
La station franco-italienne en Antarctique est située à l’équivalent de 3800 m d’altitude. Elle accueille un équipage d’une douzaine de personnes chaque année pour assurer le fonctionnement de la station. Elle constitue de ce fait un lieu unique d’étude des capacités d’adaptation d’habitants de plaine à un séjour prolongé en haute altitude.
Enjeux
Etudier les effets de plusieurs mois d’exposition en haute altitude en Antarctique sur la santé de sujets originaires de plaine
Points clés
1 station polaire unique
dans des conditions extrêmes
Altitude, froid, isolement, alternance jour/nuit
Un équipage inaccessible
pendant plusieurs mois d’hiver
Des profondes modifications physiologiques
associées à la vie permanente en haute altitude pour des personnes originaires de plaine
Projet
Ce projet s’appuie sur la base polaire franco-italienne de Concordia en Antarctique située à une altitude équivalent à 3800 m et où des personnels techniques et scientifiques sont envoyés par période d’un an pour travailler. L’exposition à une telle altitude sur une si longue durée de personnes non-adaptées à l’altitude représente un modèle unique d’étude des effets de l’hypoxie chronique sur la santé humaine. Des évaluations cardiovasculaires, cognitives, à l’exercice et du sommeil sont réalisées sur l’équipage avant, pendant et à la fin d’une année passée en Antarctique.
Résultats
Ces travaux encore en cours, ont d’ores et déjà permis de mettre en évidence des modifications significatives du sommeil et du contrôle cardiovasculaire (régulation de la pression artérielle) du fait de l’exposition pendant plusieurs mois à l’environnement hypoxique de la station Concordia, ceci par comparaison à l’équipage de la station de Dumont d’Urville située également en Antarctique mais en bord de mer.