EXPEDITION 5300 : A la découverte de la population de la plus haute ville du monde

Introduction

Les habitants permanents de haute altitude représentent un modèle d’adaptation de l’homme à son environnement. Il est cependant considéré que l’être humain ne peut vivre en permanence au-delà de 5000 m d’altitude. Une ville du Pérou défie cependant les lois de la physiologie humaine, la ville de La Rinconada où vivent plus de 50 000 personnes à plus de 5000 m d’altitude. Cette population n’a cependant jamais pu être étudiée, Expedition 5300 est le premier programme scientifique et médical conduit dans cette ville.

Enjeux

Etudier les mécanismes d’adaptations et les phénomènes d’intolérance à la vie permanente en haute altitude dans la population de la plus haute ville du monde

Montagnes

Points clés

La Rinconada, la ville la plus haute du monde

La première expédition scientifique et médicale à La Rinconada

50000 habitants

vivant avec moitié moins d’oxygène qu’au niveau de la mer

Des caractéristiques physiologiques exceptionnelles

Une vie aux limites de la tolérance humaine à l’hypoxie

Projet

Le programme de recherche Expedition 5300 lancé en 2018 consiste en des missions scientifique et médicale répétées dans la plus haute ville du monde, La Rinconada au Pérou (>50 000 habitants, 5100-5300 m). Chacune de ces missions permet d’étudier un échantillon de la population volontaire (une centaine de personnes à chaque mission) sur des aspects scientifiques et médicaux spécifiques comme les caractéristiques hématologiques, le système cardiovasculaire, la fonction cérébrale, le sommeil ou encore les réponses à l’effort physique. Ces activités scientifiques s’associe à un soutien médical et humanitaire à cette population exceptionnelle.

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Résultats

Résultats

Les données collectées pour la première fois dans cette population la plus haute du monde ont mis en évidence les phénomènes d’adaptation exceptionnels développés par ces habitants pour vivre avec moitié moins d’oxygène qu’au niveau de la mer : ils développent une quantité de globules rouges et d’hémoglobine jamais mesurée auparavant chez l’homme, leur sang est par conséquent particulièrement visqueux, ils présentent des phénomènes d’adaptations cardiovasculaires très importants pour permettre la circulation de cette grande quantité de sang visqueux. Mais pour environ un quart de la population, l’exposition permanente à cette hypoxie sévère induit des phénomènes d’intolérance regroupés sous le nom de mal chronique des montagnes, un syndrome qui peut s’aggraver en pathologies cardiovasculaires graves. Nos recherches ont permis de mieux comprendre cette pathologie et de proposer certaines pistes de traitement. Ce programme de recherche se poursuit actuellement.

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